Libération de Barr le 28 novembre 1944
Un obus incendiaire tombe sur l’Hôtel de Ville de Barr où éclate un violent incendie qui n’est découvert que vers midi par un employé municipal. À cette même heure les tirs d’artillerie reprennent d’intensité. Mais l’Hôtel de Ville brûle ! La pompe d’incendie marcha toute la journée et les pompiers et les volontaires présents, sous le feu des Américains et allemands tentèrent de d’éteindre le feu de ce monument chère aux yeux des barrois. Vers 22 heures, subitement, elle s’arrêta. Il aura fallu démonter, remonter le monteur, changer les bougies et un peu d’essence pour que le tout se remit à fonctionner. Évidemment depuis l’après-midi, il n’y a plus d’électricité, mais la motopompe remarche et les pompiers continuent leur tâche en combattant l’incendie dans des conditions exténuantes et meurtrières, sous les coups de l’artillerie allemande qui bombardera la ville toute la nuit. Vers quatre-cinq heures du matin, l’incendie de l’Hôtel de Ville est circonscrit.
Dans le rez-de-chaussée de la mairie, protégé par des arcades vitrées, la bibliothèque de Strasbourg avait fait déposer, pour être plus en sécurité, les archives et des tas de livres de grande valeur. Hélas des bombes incendiaires traversèrent avec facilité la fragile paroi de verre et allumèrent des foyers d’incendies parmi les tas de papiers amoncelés.
Archives et livre brûler, tout en dégageant des fumées toxiques, qui asphyxier les pompiers, qui a plusieurs reprises, du ressort pour reprendre leurs esprits.