Libération de Barr le 27 novembre 1944
En début d’après-midi, alors que les combats redoublent de violence en provenance de Heiligenstein, des incendies s’allument en haut de la rue Sultzer. Un intense mouvement avec un bruit de plus en plus fort de chenilles de chars s’entend au milieu de la rue Sultzer et du réservoir d’eau. Un terrible combat s’engage entre les deux belligérants dès le premier barrage, puis au second situé face de l’ancienne manufacture de chemises, dans la même rue.
Un char américain venant de Heiligenstein arrive près du musée de la Folie Marco. A l’angle de la maison se trouve un détachement allemand. Ils font feu sur ce char et une balle perdue va se loger dans le miroir du musée de la Folie Marco. Les frères Schwartz qui étaient à l’époque les propriétaires, lèguent le domaine et ses dépendances à la Ville de Barr en 1964, sous la condition d’y créer un musée. Aujourd’hui encore, cette maison vous fait découvrir la vie d’une maison bourgeoise avec tous ces souvenirs. Un don de leur maison et son contenu à la ville de Barr.
Libération de Barr le 27 novembre 1944
Le docteur Marcel Krieg témoigne : « En ce lundi matin, allant à l’hôpital, je vis en effet que les barrages rue Martin von Feuerstein (actuelle rue du Général Vandenberg) et rue de la Gare étaient fortement gardés et derrière le mur de l’hôpital, se profilait la tourelle d’un char « Tiger », pointant son canon de la rue de la Promenade vers la rue de la Poste et la rue de la Gare. Les soldats allemands occupaient les premiers étages des maisons de Barr et, de ce fait, il y avait peu de soldats dans les rues. »
Libération de Barr le 28 novembre 1944
Au total, une vingtaine de maisons furent touchées par le feu, les 28 et 29 novembre 1944. Dans la Grand ’rue, des pompiers attaquaient l’incendie de la Maison Kaetzel où il ne restait plus que quelques ruines fumantes. D’autres maisons, connurent des débuts d’incendie, plus rapidement maîtrisés cependant. Un autre incendie important s’était déclenché dans la ferme de l’hôpital. Aucune extinction organisée ne fut cependant menée à cet endroit, compte-tenu du faible risque de propagation, et sans doute, en raison des tirs nourris qui rendirent ce secteur particulièrement dangereux. L’ensemble du bétail appartenant à l’hôpital fut toutefois dégagé et mis à l’abri grâce au commis de ferme aidé par le voisin Louis Bossert.
Libération de Barr le 28 novembre 1944
La ville panse ses plaies, ce ne sont que ruines, dans certaines rues : Murs éventrés, criblés d’impacts d’obus, tourelles de char explosées et incendiées, d’où pendent des débris humains calcinés. Pas moins de 20 maisons furent touchées par le feu. De certaines, il ne restait que des ruines. Des débuts d’incendies furent rapidement maîtrisés. Les Barrois découvrent un spectacle sur fond de façades délabrées aux fenêtres et volets calcinés. Un engin militaire, neutralisé devant le magasin Kiechel -une graineterie – brûla, et l’incendie fut éteint par les voisins.